6 fonctionnalités à désactiver sur votre smartphone dès maintenant pour renforcer votre confidentialité

Par défaut, votre téléphone est bavard. Très bavard. Entre les apps qui vous suivent à la trace, les services système trop curieux et les réglages activés « pour votre confort », vous laissez passer bien plus de données que vous ne le pensez. Rien d’illégal là-dedans : vous avez accepté les conditions. Sans lire, comme tout le monde.

On pense souvent que les réglages par défaut de notre téléphone sont là pour nous simplifier la vie. C’est vrai. Mais ce confort apparent a un prix : une collecte massive de données, parfois inutile, généralement opaque. Et si certaines fonctions peuvent paraître anodines, elles révèlent en réalité beaucoup trop de choses sur vous. Voici donc six fonctionnalités à désactiver sans attendre si vous tenez un minimum à votre vie privée. Elles ne feront pas totalement taire votre smartphone, mais elles poseront les bases. Pour le reste, on en parle à la fin.

À couper net : la géolocalisation en continu

C’est pratique pour Google Maps ou une appli de covoiturage, mais laisser la localisation activée en permanence, c’est accepter d’être suivi à la trace. La plupart des apps n’ont pas besoin de savoir où vous êtes en continu. Et si certaines, comme les applis photo ou météo, peuvent avoir une bonne raison de l’utiliser – mapper vos clichés, adapter les prévisions locales –, ce n’est pas une excuse pour leur laisser vos données GPS en libre accès H24.

• Que faire ? Direction les paramètres : autorisez la localisation uniquement lorsque l’app est utilisée. Et pour les applis qui n’en ont pas besoin, refusez.

À surveiller : la reconnexion automatique aux Wi-Fi

Votre smartphone adore probablement vous reconnecter automatiquement aux réseaux Wi-Fi déjà croisés : cafés, gares, hôtels… Or, Android comme iOS reconnaissent un réseau Wi-Fi déjà utilisé en se basant avant tout sur son nom (SSID). D'autres paramètres sont parfois pris en compte, comme le type de sécurité ou l’adresse MAC du point d’accès, mais rien ne garantit que le réseau soit bien légitime, surtout s’il est ouvert ou peu sécurisé. Un hotspot piégé qui imite un réseau public peut donc suffire à piéger un téléphone. C’est exactement le principe d’une attaque Evil Twin – et oui, ça fonctionne.

• Que faire ? Mieux vaut désactiver la connexion automatique aux réseaux publics. Oui, même si ça vous fait économiser quelques Mo.

À désactiver : le Bluetooth quand il ne sert à rien

Vous n’utilisez ni casque, ni montre connectée, ni transfert de fichiers ? Alors coupez. Le Bluetooth reste un canal actif, détectable, et, dans certains cas, exploitable. Il peut aussi permettre à des balises Bluetooth – comme les AirTag ou équivalents – de suivre votre position sans que vous le sachiez. Android et iOS intègrent désormais des alertes pour repérer les dispositifs inconnus. Utile, mais un petit contrôle dans les réglages ne peut pas faire de mal.

• Que faire ? Activez-le quand vous en avez besoin, et oubliez-le le reste du temps.

À limiter : l’enregistrement de vos activités et positions

Vous avez déjà consulté votre timeline sur Google Maps ? Tout y est : lieux visités, itinéraires, horaires, modes de transport utilisés pour vos déplacements. Idem pour l’historique des recherches, des commandes vocales, ou des interactions avec les applis si vous avez associé votre appli GPS à d’autres services Google et Apple. Officiellement pour vous proposer une meilleure expérience, officieusement pour dresser votre profil comportemental ultra-détaillé.

• Que faire ? Rendez-vous dans votre compte Google ou iCloud pour désactiver l’historique de position, l’enregistrement d’activité web et applis, et autres « services d’amélioration » activés par défaut.

À contrôler : les accès micro et caméra

Une appli peut demander l’accès au micro ou à la caméra pour une bonne raison… puis « oublier » de s’en déconnecter après usage. Certaines continuent même à écouter ou filmer en arrière-plan, sans que vous en soyez informé. Sans sombrer dans la parano, plusieurs applications ont déjà été pointées du doigt pour des accès trop larges ou mal expliqués.

• Que faire ? Faites le tri dans les autorisations. Désactivez les accès micro/caméra pour toutes les applis qui n’en ont pas besoin. Pour les autres, limitez-les à l’utilisation active uniquement.

À bloquer : le suivi publicitaire inter-apps

Chaque téléphone est associé à un identifiant publicitaire unique, utilisé pour vous suivre d’une app à l’autre et construire un profil de plus en plus précis. Ce suivi inter-apps est rarement désactivé par défaut. Et même quand vous l’avez désactivé, il peut être réactivé après une mise à jour, une réinitialisation ou un changement d’appareil, si vous ne repassez pas dans les réglages.

• Que faire ? Sur Android, rendez-vous dans les Paramètres > Google > Annonces > Désactiver la personnalisation des annonces. Sur iOS, directions les Réglages > Confidentialité > Suivi > désactivez « Autoriser les demandes de suivi » et réinitialisez l’identifiant pub.

Pour aller un peu plus loin…

Désactiver ces fonctionnalités, c’est un bon début. Vous réduisez la surface d’exposition, limitez la collecte silencieuse de données, et reprenez un peu de contrôle sur votre vie privée. Mais ça ne couvre qu’une partie du problème : certaines données continuent de circuler, parfois à votre insu.

Pour celles et ceux qui veulent renforcer encore un peu la confidentialité de leur smartphone, l’usage d’un VPN peut être une piste. Ce n’est pas une garantie absolue, mais un moyen complémentaire d’échapper à certains types de traçage, notamment sur les réseaux Wi-Fi publics ou face aux intermédiaires un peu trop curieux.

Mais encore faut-il choisir un service fiable, honnête sur ses pratiques et adapté à vos usages. Chez Clubic, nous testons des dizaines de VPN chaque année en suivant un protocole minutieux. Voici ceux que nous vous recommandons si vous cherchez à renforcer la confidentialité de votre smartphone – en marge des réglages système.

CyberGhost : serveurs NoSpy et bloqueurs intégrés

Avec plus de 11 000 serveurs dans 100 pays, CyberGhost dispose d’une infrastructure large et bien répartie. Il propose en standard un bloqueur de publicités, de malwares et de traqueurs, ainsi que des serveurs NoSpy pour les connexions plus sensibles. Le protocole WireGuard assure de bonnes performances, et l’interface mobile reste claire et accessible. Sur Windows, une suite antivirus est également proposée en option.

Proton VPN : la confidentialité par défaut

Conçu dès l’origine pour la confidentialité, Proton VPN intègre des fonctions avancées comme les relais Secure Core ou l’accès via le réseau Tor. Son filtre NetShield permet de bloquer les contenus indésirables, et son offre premium inclut un gestionnaire de mots de passe, des alias mails et une veille sur le dark web. Le tout s’appuie sur un réseau en constante expansion, avec une politique de transparence claire.

ExpressVPN : léger, rapide, bien adapté au mobile

Moins étendu que d’autres, ExpressVPN mise sur un protocole maison, Lightway, conçu pour la rapidité et déjà compatible avec les standards de chiffrement post-quantiques. L’application mobile intègre un bloqueur de contenus malveillants, un gestionnaire de mots de passe, et bientôt un outil de détection de fuites d’identifiants. Une solution stable, bien taillée pour une utilisation sur smartphone.

NordVPN : sécurité renforcée et écosystème complet

NordVPN combine un réseau dense avec des protections multiples : blocage des malwares et des publicités, connexion via le réseau Onion, et protocole NordLynx, pensé pour allier sécurité et rapidité. Le service s’intègre dans un écosystème plus large avec gestionnaire de mots de passe, scanner de vulnérabilités et alerte en cas de fuite sur le dark web. Une option complète pour celles et ceux qui veulent un environnement de protection unifié.